Violences policières : quand la colère gronde

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L’explosion d’une colère trop longtemps contenue

Né en 2013, le mouvement Black Lives Matter dénonce le racisme systémique particulièrement présent au sein des forces de l’ordre qui a déjà coûté la vie à plusieurs personnes de couleurs. La mort de Georges Floyd a retourné le couteau dans la plaie et, malgré la crise sanitaire provoquée par la COVID-19, de nombreux manifestants se sont réunis dans plusieurs pays afin d’exprimer leur colère. Si ces premières manifestations ont eu lieu aux Etats-Unis, c’est plus de 20 000 personnes qui se sont rassemblées à Paris le 02 juin et qui ont réclamé notamment la justice pour Adama Traoré, mort à la suite d’une interpellation en 2016. Ces rassemblements continuent d’avoir lieu aux quatre coins du monde et une nouvelle manifestation a pris place ce samedi 13 juin à Paris, rassemblant plus de 15 000 personnes d’après la Préfecture. « S’il faut, chaque semaine nous sortirons dans la rue » a déclaré Assa Traoré, sœur d’Adama Traoré et fondatrice du Comité vérité et justice pour Adama. La colère de la communauté noire ne semblerait pas prête de s’estomper puisque, malgré une peine de prison pouvant aller jusqu’à 40 ans, le policier Chauvin, accusé de meurtre au second degré de Georges Floyd, pourrait toucher une retraite de plus d’un million de dollars.

Le discours de Castaner : les syndicats de polices protestent

Lundi 08 juin, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a tenu un discours sur les violences policières qui n’a pas laissé indifférent les forces de l’ordre qui disent se sentir « trahis ». Dans son discours, Christophe Castaner prône la « tolérance zéro » au racisme et interdit également la technique « de l’étranglement » parfois utiliser lors des interpellations. Mais cette annonce suscite la colère des policiers qui se sentent stigmatisés et affirment que leur profession ne s’inscrit pas dans un système raciste. En symbole de leur mécontentement, des centaines de policiers à travers la France ont jeté leurs menottes au sol et une cinquantaine d’entre eux ont manifesté vendredi dernier sur les Champs-Elysées, demandant notamment la démission du ministre de l’intérieur. Le Président de la République, a affirmé, ce dimanche, que l’Etat sera « intraitable » face au racisme et a rappelé l’importance des forces de l’ordre dans le maintien de la paix au sein de la France.

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